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par Coco69 » 29 sept. 2019, 18:03
Bonjour à tous.
Je voulais témoigner sur mon sevrage d'Effexor.
Pour résumé J'ai fait un Burnaout en 2017 qui s'est manifesté par une attaque de panique brutal, m'occasionnant un trouble panique, puis une anxio dépression. Le 11 juin 2018, après un épuisement certain, mon médecin me prescrit Seroplex 10mg. Trois jours après j'ai demandé à être hospitalisé car les angoisses étaient trop forte. S'en suit deux mois d'hospit' avec Seroplex 20mg + benzo (Temesta 7,5mg) . Je rentre chez moi, changement d'AD car je ne voyais pas de changements j'avais toujours beaucoup d'angoisses. C'est là que mon psy m'a prescrit effexor (150mg , 75 matin et 75 le soir (+prazepam en gouttes).
Aujourd'hui, c'est à dire 1 an après je n'ai plus rien. Je vous explique:
J'ai commencé par me sevrer du prazepam (Lysanxia) en diminuant graduellement les gouttes et grâces au sevrage du professeur Ashton (j'avais soixante gouttes au début, ce qui correspondait à 30 mg de prazepam...)
Au mois de mars je me suis débarrassé des anxios, puis avec l'aide de mon psy et apres une bonne psychothérapie + TCC + nouveau job + expositions fréquente on s'est attaqué à l'AD: (j'ai un psychiatre qui n'est pas pro médocs) Il m'a enlevé le 75mg du matin.
Par la suite j'avais plus que 37,5 mg le soir, et puis la...fin août, j'ai de mon propre chef décidé de tout aretter...parce que je me sentais de le faire. (Mon psy ne m'a même pas engueulé!)
Est ce que j'ai eu des symptômes de sevrage?
Pour toutes mes descentes de paliers j'ai clairement identifié plusieurs symptômes:: irritabilité, projections morbides, cauchemars,déréalisation, anxiété +++). Ces symptômes ont été cela dit moins intense au fur et à mesure que je prenais confiance et que continuais à m'exposer (sortir, verbaliser ses émotions, suivi psychiatre et psychologue, pleurer sans avoir peur d'être à nouveau en dépression...etc) jusqu'à l'avoir terminé. J'avais un sentiment de fierté doublé d'une peur bleue du retour de bâton.
Apres je pense que le sevrage, en tout cas pour moi à une énorme composante psychologique. Je veux dire que je m'inquiétais tout le temps si j'avais fait le bon choix, si je ne voulais pas aller trop vite, si j'allais etre ramasser à la petite cuillère...bref tout cela m'a provoqué beaucoup d'inquiétudes, et d'ailleurs encore aujourd'hui c'est pas gagné!
Je suis une personne qui ne supporte pas d'être en addiction quelconque, alors je me bat tous les jours pour comprendre, analyser, essayer, tomber, se relever, pleurer.
J'ai en moi cette petite voix qui me dit que des beaux jours m'attendent, et qu'ils ont déjà fait apparitions d'ailleurs.
Je ne juge pas les autres personnes qui préfèrent ne pas souffrir et prendre leur traitements. C'est leur choix. Moi je veux essayer de m'en passer, pour etre clair en moi. Vous allez sûrement penser que je suis un peu maso, mais je veux juste etre "Clean".
On est pas tous égaux sur la tolérance à la souffrance, ni sur les effets secondaires des AD d'ailleurs, alors d'après moi il n'y a pas de recette, si ce n'est de s'écouter, et de se faire confiance sur le choix qu'on aura à faire, et bien sûr d'être bien accompagné par son psychiatre.